Les acides aminés sont un des principaux facteurs limitants l’efficacité alimentaire chez les bovins. Découvrez comment ils vous aident à optimiser l’efficacité protéique.
Les vaches fabriquent elles-mêmes une partie des acides aminés dont elles ont besoin. Mais pas tous : la méthionine et la lysine, notamment, doivent être apportées par l’alimentation. « Or les rations n’en contiennent jamais suffisamment », pointe Anthony Mercier, nutritionniste chez Kemin, fournisseur de solutions en santé et nutrition animale. « Lorsque la méthionine de la ration a été utilisée en totalité, les autres acides aminés sont rejetés dans l’urine et le lait. C’est une perte sèche d’efficacité alimentaire. »
Car, sans méthionine, pas de synthèse des protéines ! Une fois ingérés, les acides aminés se combinent entre eux pour former les protéines. Mais, à l’image d’un puzzle, s’il manque une pièce, la protéine n’est pas complète, elle ne peut pas être synthétisée.
Le critère d’efficacité protéique permet de juger l’équilibre de la ration : lorsqu’il est inférieur à 28 %, la ration doit être corrigée. Pour calculer l’efficacité protéique dans son élevage, quatre indicateurs entrent en jeu : la quantité ingérée de matière sèche (kg MS/VL/j), la concentration moyenne en MAT (g/kg MS), la production laitière (l/VL/j) et le taux protéique (g/l).
La formule de calcul : Efficacité protéique brute = (production laitière x taux protéique) / (matière sèche ingérée x concentration en MAT).
Vous pourriez vous contenter d’une efficacité protéique autour de 30 %. Mais, même à ce niveau, progresser de 3 à 5 points est encore possible. Et pour chaque point d’efficacité gagné, la marge supplémentaire est améliorée à 5 € pour 1 000 l.
Deux approches sont possibles pour une complémentation en acides aminés : le “top feeding” consiste simplement à augmenter les apports de méthionine et de lysine sans modifier la ration. Facile à mettre en œuvre, cette démarche améliore les performances des animaux, grâce à une ration mieux valorisée.
On peut aussi apporter des acides aminés tout en réduisant l’apport de correcteur azoté. C’est la “formulation”. « L’azote en excès n’étant pas valorisé, autant l’économiser, souligne Anthony Mercier. Le coût de la ration diminue mais le bilan énergétique reste équilibré et la quantité de lait produit la même. » Côté pratique, un démarrage en mode “top feeding” est préconisé, pendant 10 à 15 jours, suivi d’une baisse progressive du correcteur azoté. L'éleveur, observateur, saura fixer la limite basse pour ne pas décrocher en production.
Quels acides aminés apporter ? Kemin préconise KESSENT® M et KESSENT MF, deux sources de méthionine digestible, à choisir en fonction de vos pratiques d’élevage (Dac, granulé, semoulette…). Le dosage pour une vache laitière en lactation est de 12 à 16 g/VL/J avec KESSENT M, 20 à 32 g/VL/J pour KESSENT MF Liquide. LysiGEM™ permet de rééquilibrer la ration en lysine.
Le saviez-vous ?
Les acides aminés sont des additifs soumis à étiquetage. Chacun possède un code qui lui est propre. Ainsi, pour les acides aminés Kemin, KESSENT M est signalé par le code 3c303, KESSENT MF, 3c309 et LysiGEM, 3c322. Vous pourrez ainsi les identifier facilement dans la composition de votre aliment.
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